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Loi d’amnistie réclamée pour Madougou et Aïvo : Orden Alladatin dénonce l’amalgame entre faits politiques et délits de droit commun

Le débat sur une éventuelle loi d’amnistie en faveur de l’opposante Reckya Madougou et du professeur Joël Aïvo continue d’alimenter les échanges au sein de la classe politique béninoise. Alors que des appels se multiplient pour obtenir leur libération, le président de la commission des lois à l’Assemblée nationale, Orden Alladatin, a réagi publiquement, en mettant en garde contre toute confusion entre les faits politiques et les infractions de droit commun.

Dans une déclaration relayée le 15 juin 2025, le député de la mouvance a estimé qu’il ne serait ni souhaitable ni juridiquement sain de recourir systématiquement à des lois d’amnistie à chaque crise politique. « On ne va pas éternellement prendre des lois d’amnistie. Il ne faut pas faire l’amalgame entre les délits de droit commun et les faits politiques », a-t-il déclaré, en réponse aux pressions exercées notamment par l’opposition.

Reconnaissant que les personnes concernées sont des « amis », Orden Alladatin a néanmoins refusé de s’étendre sur leurs cas, évoquant la douleur des familles et appelant à une certaine réserve dans le traitement du sujet. Il accuse cependant l’opposition d’exploiter ces affaires à des fins de communication, en les médiatisant pour tenter de rejeter la responsabilité du blocage sur la majorité parlementaire. Selon lui, ce jeu politique ne sert ni la justice ni l’intérêt général.

Le député a également fait une révélation personnelle : des membres de sa propre famille sont, eux aussi, détenus pour des délits de droit commun. Toutefois, souligne-t-il, sa famille n’a jamais créé de polémique autour de ces situations ni mis en cause la République.

Cette sortie d’Orden Alladatin intervient dans un contexte de tension persistante autour des cas de Reckya Madougou et Joël Aïvo, condamnés depuis 2021 dans des procès largement critiqués par une partie de la société civile et des organisations internationales. Alors que l’opposition réclame une issue politique, la mouvance présidentielle, à travers la voix d’Alladatin, réaffirme la primauté du droit sur les considérations partisanes.

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Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de Publication KAFOWEB

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