Dans le cadre de la mise en œuvre du Programme d’Appui à l’Égalité de Genre – Phase 1 (PAEG 1), Sohounou Bella Firbelle, bénéficiaire du programme, a conduit une importante activité de sensibilisation sur les violences faites aux femmes, le 1er juin 2025 à Hlassamè, dans la commune de Lalo. Le projet, intitulé « Lutte contre les violences faites aux femmes dans l’arrondissement de Hlassamè (Gnonnou Légan) », a permis de rassembler les populations locales autour de la nécessité d’un changement de comportement face aux violences basées sur le genre (VBG), qui continuent de sévir dans les milieux ruraux, souvent dans le silence et l’impunité.
La rencontre a mobilisé diverses couches sociales : chefs de village, femmes leaders, jeunes, élèves, et représentants de la société civile, qui ont été sensibilisés à l’importance de la prévention, de la dénonciation et de la prise en charge des victimes de violences. À travers des échanges en langue locale, des mises en situation et des informations juridiques accessibles, l’équipe mobilisée par Sohounou Bella a transmis un message fort : les violences basées sur le genre ne sont pas des faits anodins ou des querelles privées, mais des infractions punies par la loi. Cette initiative a permis de lever le voile sur des réalités souvent tues par peur ou par honte, et de rétablir le lien entre les femmes victimes et les dispositifs existants de protection et de recours.
Une action citoyenne portée par une femme engagée

Le projet porté par Sohounou Firbelle entre dans le cadre du soutien aux micro-projets féminins appuyés par le PAEG 1, un programme financé par la Coopération suisse, mis en œuvre par des organisations telles que le Consortium Edidé, qui accompagne les femmes dans leur autonomisation, leur accès à la justice et leur participation citoyenne. En recevant cet appui, Firbelle a su transformer son engagement personnel en une action publique à fort impact social, démontrant que les femmes des zones rurales peuvent être des actrices clés du changement.
Cette activité a également permis de mettre en lumière la nécessité de rapprocher les textes de loi des communautés de base. Les participantes ont été informées de l’existence de la loi n°2011-26 du 9 janvier 2012 sur la prévention et la répression des violences faites aux femmes au Bénin, et du rôle des autorités locales, des forces de sécurité, mais aussi de l’Institut National de la Femme (INF), qui dispose d’un numéro vert (51 07 88 88) et d’un réseau d’acteurs partenaires pour orienter, soutenir et protéger les victimes.
Une dynamique à renforcer dans les localités rurales
L’initiative de Firbelle Sohounou prouve qu’avec peu de moyens, mais avec une bonne volonté, de la formation et l’appui de partenaires stratégiques, il est possible d’amorcer une transformation des mentalités à la base. L’activité du 1er juin s’est achevée sur des recommandations claires : poursuivre la sensibilisation dans les autres localités de l’arrondissement, établir un réseau de veille communautaire pour identifier et signaler les cas de violences, et renforcer la collaboration avec les structures officielles de lutte contre les VBG.
À travers ce projet, c’est la voix d’une jeunesse féminine consciente, formée et engagée qui s’est exprimée. Une voix qui rappelle que la lutte contre les violences faites aux femmes n’est pas une bataille lointaine, mais un combat du quotidien, à mener dans chaque quartier, chaque village, chaque foyer. Le projet initié par Firbelle Sohounou à Hlassamè pourrait ainsi devenir une référence pour d’autres jeunes femmes du Bénin, prêtes à prendre leur part dans la construction d’une société plus juste et plus respectueuse des droits humains.
Un commentaire
Jean
Merci beaucoup a vous et bonne travail