Cotonou, la capitale économique du Bénin, s’illustre comme un exemple en matière de propreté urbaine, se hissant à la 6ᵉ place parmi les 30 villes les plus propres d’Afrique, selon un récent classement de Jeune Afrique Intelligence Unit. Avec une note de 7,3 sur 10**, Cotonou devance des métropoles comme Abidjan (Côte d’Ivoire) et Accra (Ghana), confirmant les efforts significatifs du Bénin pour améliorer la gestion des déchets et la qualité de vie urbaine.
Kigali et Rabat en tête du classement
Le classement, basé sur une enquête auprès de près de 2 000 citoyens africains, place Kigali (Rwanda)en première position avec une note quasi parfaite de 9,5, suivie par Rabat (Maroc) avec 9,0. Dans ce palmarès, Cotonou s’impose comme un modèle en Afrique de l’Ouest, région souvent confrontée à des défis majeurs en matière de gestion urbaine.
Une transformation portée par une gouvernance proactive
La propreté de Cotonou découle de politiques ambitieuses portées par le gouvernement béninois et ses partenaires. Grâce à des initiatives comme la modernisation des infrastructures routières, l’aménagement de nouveaux espaces verts et des campagnes de sensibilisation menées par la Société de gestion des déchets et de la salubrité (SGDS SA), la ville maintient un engagement fort envers l’environnement.
Les autorités locales encouragent également la participation citoyenne, rendant les habitants actifs dans les projets de propreté urbaine. Ce partenariat public-privé renforce l’efficacité des actions mises en place pour faire de Cotonou une référence.
Une ambition à l’horizon 2025-2026
Pour conserver et améliorer ce rang, le Bénin prévoit d’investir dans des infrastructures modernes et de lancer des projets ambitieux d’ici 2025-2026, avec pour objectif ultime de faire de Cotonou la ville la plus propre du continent. Cette vision s’inscrit dans un contexte où la propreté urbaine reste un défi crucial pour la gouvernance africaine.
Selon l’ONU-Habitat, seulement 52 % des déchets municipaux sont collectés en moyenne sur le continent, et 80 % des déchets ne sont pas gérés de manière adéquate. Le succès de Cotonou illustre que des solutions durables sont possibles grâce à une planification rigoureuse et à l’engagement des communautés.
Ainsi, avec sa 6ᵉ position, Cotonou marque un tournant pour l’Afrique de l’Ouest, et son expérience pourrait inspirer d’autres villes africaines dans leur quête d’une meilleure gestion urbaine.