Après plus de trois décennies de division et de tensions internes, l’Église du Christianisme Céleste (ECC) franchira un tournant historique le 26 avril 2025, au Palais des Congrès de Cotonou, avec l’installation officielle du Conseil Supérieur de Transition. Cette avancée majeure est le fruit d’intenses médiations entre les différentes factions de l’Église, facilitées par le Président de la République du Bénin, Patrice Talon.
Cette dynamique de réconciliation a été enclenchée notamment par deux événements récents d’envergure. Le 20 février 2025, le Chef de l’État a réuni à la Marina les principaux leaders religieux venus du Bénin, du Nigéria et de la Côte d’Ivoire. Puis, le 9 avril, il s’est personnellement rendu à Porto-Novo pour rencontrer les Révérends Emmanuel Oshoffa et Benoît Adéogoun, figures majeures des deux branches de l’Église. Ces rencontres ont permis de poser les jalons d’un processus de réunification salué par une large partie des fidèles.
Un Conseil de Transition pour refonder l’Église
Créé pour diriger cette phase transitoire, le Conseil Supérieur de Transition incarne une volonté commune de paix et de réorganisation. Il sera composé de deux entités : le Sacré Collège et le Secrétariat Exécutif, dont la composition sera officiellement révélée lors de la cérémonie d’installation.
Ce Conseil sera placé sous l’autorité spirituelle conjointe des Révérends Emmanuel Oshoffa et Benoît Adéogoun, appelés à guider, dans la concertation, cette phase délicate de l’histoire de l’Église.
Une mission de réformes sur douze mois
Prévue pour une durée maximale d’un an, la mission du Conseil ne remettra pas en cause les fondements doctrinaux de l’ECC. Elle visera plutôt à :
- Relire et actualiser les textes fondateurs de l’Église ;
- Uniformiser les rites et la liturgie dans toutes les paroisses ;
- Proposer une nouvelle structuration administrative, cléricale et financière ;
- Recenser tous les sites religieux et lieux de pèlerinage, avec l’objectif d’en retenir un seul qui deviendrait le centre annuel de rassemblement des fidèles. Une étape décisive pour la paix religieuse
Portée par les valeurs originelles de pardon, tolérance, humilité et fraternité, cette démarche marque un retour aux idéaux prônés par le fondateur, le Prophète Samuel Biléhou Joseph Oshoffa, décédé en 1985. En mettant fin à une crise qui a affaibli l’Église pendant des décennies, les acteurs de cette transition souhaitent redonner à l’ECC sa force spirituelle, sa cohésion et sa place centrale dans la vie religieuse ouest-africaine.
Le rendez-vous du 26 avril 2025 s’annonce donc comme une célébration de la paix retrouvée, mais aussi comme le début d’un profond renouveau pour l’Église du Christianisme Céleste.