L’élection présidentielle américaine de ce mardi 5 novembre 2024 s’annonce cruciale et incertaine. Alors que les Américains se rendent aux urnes, la question de savoir qui l’emportera reste entière. Bien que difficile à prédire avec précision, voici cinq scénarios possibles pour le soir de l’élection et leurs conséquences potentielles.
1. Pas de résultat consolidé le soir de l’élection
Il est probable que le vainqueur de l’élection ne soit pas connu immédiatement et que l’incertitude se prolonge durant plusieurs jours. Lors d’élections serrées, chaque État-clé (ou « swing state ») compte, et les procédures de dépouillement varient d’un État à l’autre. Par exemple, la Pennsylvanie est lente dans le traitement des votes, tandis que les États ruraux comme le Wisconsin ont souvent des remontées de résultats plus tardives. Si aucun candidat n’obtient une avance nette rapidement, l’attente pourrait se prolonger, laissant le suspense planer.
2. Une courte victoire de Kamala Harris avec risque de contestation
Si Kamala Harris remporte l’élection de justesse, cela pourrait déclencher des contestations de la part du camp républicain. La candidate démocrate, bien placée dans des swing states tels que le Michigan et le Wisconsin, pourrait l’emporter grâce à une légère avance en nombre de voix. Toutefois, une victoire étroite pourrait être contestée par le camp républicain, préparé pour d’éventuelles batailles juridiques en cas de défaite serrée.
Dans le contexte politique polarisé actuel, une contestation prolongée pourrait provoquer des manifestations, rappelant l’assaut du Capitole en janvier 2021. Une victoire serrée de Harris pourrait également aboutir à un gouvernement divisé, où les démocrates contrôlent la présidence mais font face à une opposition républicaine forte au Congrès.
3. Une courte victoire de Donald Trump acceptée par les démocrates
Un scénario de victoire de Donald Trump, remportant l’élection malgré un score national inférieur en voix, reste plausible. Ce scénario rappelle celui de 2016, lorsque Trump avait obtenu la majorité des grands électeurs sans obtenir la majorité du vote populaire. Dans un tel cas, les démocrates accepteraient probablement le résultat, comme ils l’ont fait dans le passé, bien que des recours locaux puissent être envisagés dans les États où les résultats seraient serrés. Une victoire de Trump, bien que contestée, pourrait ainsi être acceptée plus rapidement.
4. Une victoire nette de l’un des deux candidats
Bien que peu probable, un scénario de victoire nette de l’un des candidats reste envisageable. Kamala Harris est en tête dans le vote populaire, ce qui pourrait lui permettre de gagner des États-clés pour remporter jusqu’à 319 grands électeurs. Une victoire de Trump, quant à elle, atteindrait un maximum de 312 grands électeurs. Bien que cela ne représente pas une « vague » électorale massive, cela donnerait au vainqueur une légitimité claire et limiterait les contestations potentielles.
5. Égalité parfaite : la Chambre des représentants décide
Un scénario d’égalité parfaite est rare mais théoriquement possible, avec chacun des candidats obtenant 269 grands électeurs. Dans ce cas, la décision de l’élection passerait à la Chambre des représentants, qui voterait par délégations d’État. Une majorité de 26 délégations est nécessaire pour déterminer le prochain président. Ce cas de figure rarissime, appelé « contingent election », pourrait créer un contexte unique et potentiellement explosif si le pays se retrouve à attendre le vote de la Chambre pour élire son dirigeant.
Conclusion
Chacun de ces scénarios reflète les enjeux et les tensions d’une élection sous haute pression. Que le résultat soit immédiat ou retardé, accepté ou contesté, l’issue de cette élection aura des conséquences majeures pour les États-Unis et pour la scène internationale.