L’interdiction d’une activité politique du parti « Les Démocrates » dans la commune de Kpomassè fait grand bruit depuis hier. Une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux montre le député Éric Houndété dénonçant l’intervention des forces de l’ordre qui ont empêché la tenue de l’événement. Face à ces accusations, le maire de la commune, Kénam Mensah, a tenu à clarifier la situation lors d’une interview accordée à Bip Radio, ce lundi 10 mars.
Selon le maire, les organisateurs n’auraient pas été totalement transparents dans leurs démarches. Dans un premier temps, ils ont sollicité une autorisation pour organiser une messe d’action de grâce, un type d’événement qui, en principe, ne requiert pas d’autorisation administrative. « J’ai donc donné mon accord pour la tenue de cette messe », a-t-il expliqué.
Toutefois, une nouvelle demande a par la suite été soumise aux autorités municipales, visant à déplacer la messe vers une autre localité tout en y ajoutant une « Conférence des forces vives de la Nation ». Pour Kénam Mensah, cette seconde correspondance soulevait des interrogations quant aux véritables intentions des organisateurs. « Était-ce réellement une messe ou simplement un prétexte pour organiser un rassemblement politique sous un autre nom ? », s’est-il demandé.
Estimant que cette ambiguïté et ce manque de clarté pouvaient être sources de tensions dans la commune, le maire a pris la décision d’interdire l’événement. « Nous ne pouvions pas être trompés. On ne peut pas demander une chose et en organiser une autre », a-t-il affirmé.
Cette affaire continue de susciter des réactions, alors que le parti « Les Démocrates » dénonce une atteinte à la liberté d’expression et de réunion. De son côté, la mairie de Kpomassè maintient que sa décision repose sur le principe de transparence et de préservation de l’ordre public.