Cotonou, 13 juin 2025, dans une adresse publiée dans le numéro 601 du journal La Flamme, organe politique du Parti Communiste du Bénin (PCB), le président de l’Alliance Pour la Patrie (APP), Philippe Toyo NOUDJENOUME, met en garde le peuple béninois contre une potentielle restauration politique de l’ancien président Boni Yayi à travers le parti « Les Démocrates ». Il rappelle, dans un ton ferme, les nombreuses dérives et violations enregistrées sous son mandat de 2006 à 2016.
Entre répression syndicale, atteintes aux libertés publiques, affaires non élucidées et scandales financiers retentissants, l’ancien chef d’État est décrit comme le principal architecte d’une décennie marquée par la brutalité politique et la mauvaise gouvernance. À l’approche des élections générales de 2026, cette sortie de Philippe NOUDJENOUME vise à raviver la mémoire populaire et à empêcher ce qu’il qualifie de « retour en arrière ».
Intégralité de l’adresse du Président Philippe NOUDJENOUME au peuple béninois
ADRESSE DU PRESIDENT PHILIPPE NOUDJENOUME AU PEUPLE BENINOIS
Extrait de La Flamme N°601 du 13 Juin 2025, Organe Politique du PCBLe parti « Les Démocrates », c’est avant tout YAYI Boni. Et celui-ci n’est point un novice sur la scène politique béninoise ; il a déjà gouverné pendant dix ans. Et le bilan des dix ans de la gouvernance de YAYI Boni n’est point reluisant ; pour ne pas dire catastrophique au contraire de toute la sirène de communicateurs payés par lui pour faire son éloge. On entend par-ci par-là des choses inouïes comme pour effacer l’histoire.
Mais quelques rappels des hauts faits passés sous YAYI indiquent nettement le contraire.
C’est déjà sous YAYI Boni que le droit de grève a été retiré aux travailleurs de la douane, parce qu’ils protestaient contre la livraison du contrôle des importations à Bénin-Control de Patrice Talon ; une loi a été votée dans ce sens, loi que la Cour Constitutionnelle de Robert Dossou a déclarée constitutionnelle.C’est sous Yayi Boni que les Secrétaires Généraux des centrales syndicales manifestant pacifiquement devant leur siège à la Bourse du Travail, ont été gazés et blessés par des grenades offensives et dont le sang a été traité de « sang de mouton » par ce même YAYI.
C’est sous déjà Boni YAYI que le principe de la représentation des travailleurs proportionnellement au poids électoral a été remis en cause avec l’exclusion de la CSTB du Conseil Économique et Social en 2014 ;
C’est sous YAYI Boni que déjà la question de la Charte à signer est intervenue avec Lionel Zinsou, Premier ministre.
C’est sous YAYI que le jeune FAWAZ, manifestant pacifiquement à Natitingou, a été abattu froidement le 04/5/2011 ; et pour compléter les choses, l’actuel Secrétaire Général de la CSTB, KASSA MAMPO, alors responsable départemental de la CSTB et membre de la direction de l’Association de Développement de Natitingou (ADENAT), a été arrêté trois fois et envoyé en prison à Missérété en 2013 avec d’autres de ses camarades de Natitingou, Paul FARADITO, Ignace SABI YERIMA et son fils, Philibert SABI YERIMA, simplement parce qu’ils exigeaient que les fonds débloqués pour l’aménagement de la ville de Natitingou ne soient pas détournés.
C’est sous YAYI Boni que Dame SOHOUDJI, ancienne ministre et Directrice du Conseil National des Chargeurs du Bénin (CNCB) a été assassinée sans que jusqu’à présent, les criminels aient été retrouvés ;
C’est sous YAYI que Dangnivo a disparu et jamais retrouvé ;
C’est sous YAYI que le Président d’ALCRER a été fusillé sans que jusqu’aujourd’hui les criminels soient retrouvés.
Face au K.O électoral de 2011, YAYI Boni, avec les protestations populaires, a déployé des chars dans les villes de Cotonou et de Porto-Novo et a prêté serment sous état de siège ; il est allé jusqu’à même gazer une manifestation de Députés pro-Houngbédji (avec leur écharpe de député) manifestant pacifiquement à Cotonou dans la zone du « Ciné Okpè-Oluwa », etc.
Déjà, Yayi Boni nous parlait de “dictature de développement”.
Au plan des scandales financiers, on peut citer Maria-Gletta, PPEAII, Machines Agricoles, ICC-Services, Siège de l’Assemblée nationale, etc. avec à la clé des centaines de milliards détournés à la charge du peuple ;
Sans oublier le nombre de concours frauduleux ; des noircissements de bitume de nombreuses voies appelées asphaltage ; l’exemple de la voie Akassato-Bohicon en est un exemple.
Non ! Peuple béninois, on ne peut et on ne doit pas oublier.
Cotonou, le 13 Juin 2025
Philippe Toyo NOUDJENOUME
Président de l’Alliance Pour la Patrie !
Premier Secrétaire du PCB.