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À la recherche du nouveau leader de la BAD :Cinq candidats en lice pour une élection décisive pour le développement africain

La Banque Africaine de Développement (BAD) s’apprête à choisir son nouveau président, successeur du Nigérian Akinwumi Adesina. Un choix stratégique qui orientera les priorités économiques et sociales du continent africain dans les années à venir. Pilier du financement en Afrique, la BAD fonctionne avec un modèle hybride de capital, combinant fonds propres et contributions externes.

Ce modèle a permis de financer des projets d’envergure, tels que l’autoroute Abidjan-Lagos et les parcs solaires en Afrique de l’Est, mais les défis demeurent nombreux.Le futur dirigeant aura la tâche de consolider ces succès tout en répondant aux besoins pressants de lutte contre la pauvreté, de diversification économique et de résilience climatique. Les attentes sont élevées, autant pour les actionnaires africains que pour les partenaires internationaux, qui détiennent 40 % du capital.Sous la présidence d’Adesina, la BAD a renforcé sa visibilité et sa crédibilité, laissant une institution solide mais confrontée à des défis urgents de durabilité et d’inclusion économique.

Alors que plusieurs candidats anglophones se sont déclarés, il semble qu’un candidat francophone d’Afrique de l’Ouest ait la préférence des actionnaires.

Voici les profils des principaux prétendants :

1. Romuald Wadagni (Bénin) – “Monsieur Croissance” Ministre des Finances du Bénin depuis 2016, Wadagni a transformé l’économie de son pays. Grâce à des réformes structurantes et une gestion budgétaire rigoureuse, le Bénin est devenu un choix privilégié pour les investissements étrangers. Son expérience dans l’émission de l’eurobond vert et la première obligation en dollars en 2024 renforce sa crédibilité sur la scène internationale.

2. Amadou Hott (Sénégal) – “Le Stratège de la dette”* Ancien vice-président de la BAD, Hott a une solide expertise en financement international et en infrastructures, acquise lors de son passage à la Société Générale et BNP Paribas. En tant que ministre de l’Économie du Sénégal, il a misé sur des emprunts pour financer de vastes projets d’infrastructure, augmentant ainsi la dette publique.

3. Abbas Mahamat Tolli (Tchad) – “Le Fonctionnaire ambitieux”* Actuel gouverneur de la BEAC et candidat officiel de la CEEAC, Tolli est reconnu pour ses réformes monétaires et ses efforts pour stabiliser les réserves de change. Il apporte une expérience variée en gestion des finances publiques et infrastructures.

4. Ousmane Kane (Mauritanie) – “Le Technicien de Nouakchott” Ancien cadre de la BAD et gouverneur de la Banque Centrale de Mauritanie, Kane possède une expertise technique en ingénierie et en gestion institutionnelle. Cependant, le manque de soutien ferme de son gouvernement pourrait limiter ses chances.

5. Samuel Maimbo (Zambie) – “L’Anglophone”* Avec près de trois décennies d’expérience à la Banque mondiale, Maimbo a occupé des postes stratégiques en finances climatiques et gestion des risques. Bien qu’il puisse être désavantagé par le manque de soutien local, son parcours reste solide.

Chaque candidat apporte des compétences spécifiques à un poste crucial pour le développement de l’Afrique.

Le choix du futur président influencera directement les orientations de la BAD et son impact sur le continent. Reste à savoir qui saura rallier les suffrages.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de publication KAFOWEB !

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