C’est un verdict lourd de conséquences qui a été rendu à Ouidah : un agent de la Marine nationale a écopé de 10 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa compagne, survenu en mai 2022.
Ce drame familial, alimenté par des soupçons d’infidélité, a tenu en haleine la cour lors de la session criminelle ouverte le 18 novembre 2024. Les faits remontent à une nuit tragique, celle du 16 au 17 mai 2022.
L’accusé, rongé par la jalousie, aurait exigé de sa conjointe la restitution de packs de boissons qu’il lui avait confiés. Obéissant à cette injonction, la jeune femme est rentrée aux environs de 2 heures du matin avec les packs. Mais, selon le quotidien 24h au Bénin, les tensions se sont exacerbées lorsqu’un conducteur de taxi-moto, sur ordre de l’accusé, l’a déposée devant le portail conjugal avant de repartir.
Trois jours plus tard, l’inimaginable se produisait : le corps sans vie de la victime était retrouvé, jetant une lumière crue sur la violence qui avait marqué leurs derniers instants.
Lors de son procès, l’accusé a nié en bloc les accusations, mais les preuves et témoignages accablants ont convaincu les juges de sa culpabilité.
Si le ministère public avait requis 20 ans de prison, le tribunal a opté pour une peine de 10 ans de réclusion criminelle. Une sentence qui laisse des questions en suspens et relance le débat sur la prévention des violences conjugales dans le pays.