Ce mardi 28 janvier 2025, un acte hautement symbolique s’est déroulé à Bobo-Dioulasso, au Burkina Faso. Un mouton, présenté comme une représentation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a été égorgé pour marquer la sortie officielle de l’Alliance des États du Sahel (AES) de l’organisation régionale.
Ce geste, lourd de sens, traduit la volonté des dirigeants et d’une partie de la population de l’AES – composée du Mali, du Niger et du Burkina Faso – de tourner définitivement la page de leur appartenance à la CEDEAO, jugée inefficace face aux défis sécuritaires et économiques de la région.
Depuis plusieurs mois, l’AES affiche une posture souverainiste et prône une coopération régionale basée sur des intérêts propres à ses membres, en rupture avec les orientations de la CEDEAO. Cet événement de Bobo-Dioulasso illustre ainsi la détermination des partisans de cette alliance à affirmer leur indépendance et à marquer une rupture avec l’organisation sous-régionale ouest-africaine.
“Vive l’AES !”, ont scandé les participants à cette cérémonie symbolique, témoignant de l’adhésion populaire au nouveau projet politique porté par les dirigeants des trois États sahéliens.