Le 4 janvier 2025, lors d’un discours devant ses partisans, l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a affirmé que l’Organisation des Nations Unies (ONU) avait adressé une lettre au président Alassane Ouattara, demandant sa réinscription sur la liste électorale.
Le 8 janvier 2025, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, a réagi à ces déclarations lors du compte rendu du Conseil des ministres.
Il a déclaré : « On attend la lettre. Ceux qui l’ont, qu’ils nous la mettent à disposition. »
Cette réponse suggère que le gouvernement n’a pas encore reçu de correspondance officielle de l’ONU concernant la situation de Laurent Gbagbo.
La question de la réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale est un sujet sensible en Côte d’Ivoire, surtout à l’approche des élections présidentielles.
Condamné puis gracié dans l’affaire dite du braquage de la BCEAO de 2011, l’ancien président reste soumis à des privations de droits civiques et politiques.
Son entourage conteste cette situation, affirmant qu’elle n’a pas de fondement juridique, tandis que la Commission électorale indépendante (CEI) rappelle qu’elle n’est pas décisionnaire en la matière.
Seule une amnistie prononcée par le chef de l’État pourrait permettre à Laurent Gbagbo de concourir à l’élection.
La situation reste donc en suspens, dans l’attente d’une éventuelle communication officielle de l’ONU ou d’une décision des autorités ivoiriennes concernant la réinscription de Laurent Gbagbo sur la liste électorale.
Cette affaire illustre les tensions persistantes autour du processus électoral en Côte d’Ivoire, où la transparence et l’inclusivité des élections sont des enjeux cruciaux pour la stabilité politique du pays