Trente-cinq ans après la Conférence nationale des forces vives de la nation, l’Union progressiste le Renouveau (UP-R) s’interroge sur le chemin parcouru et les défis à relever. À travers un colloque placé sous le thème « Les systèmes démocratiques en Afrique : cas du Bénin, 35 ans après la Conférence nationale », le parti a réuni plusieurs figures politiques et intellectuelles pour analyser l’impact des choix opérés en 1990 sur la gouvernance actuelle et l’avenir démocratique du pays.
L’objectif de cette rencontre est de revisiter les résolutions historiques de la Conférence nationale et de les confronter aux réformes politiques engagées ces dernières années. Pour le professeur Joseph Djogbénou, président du parti, cette démarche vise non seulement à préserver la mémoire collective, mais aussi à transmettre un héritage politique adapté aux réalités contemporaines. Il rappelle l’importance d’un devoir d’inventaire rigoureux, estimant qu’« un héritier qui renonce à cet exercice n’est pas digne de son géniteur ».
Durant deux jours, les participants ont abordé des thématiques majeures de la vie politique béninoise. Un premier panel s’est penché sur l’état du système partisan, évaluant l’impact des réformes récentes sur la structuration des partis et les défis encore à relever. Des experts et acteurs politiques, tels que le député Orden Alladatin, le journaliste Agapit Maforikan et le Dr Jacques Richard Codjo, ont apporté leurs analyses sur l’ancrage démocratique et les ajustements nécessaires pour renforcer la gouvernance.
Un second panel, axé sur l’État de droit et la justice, a réuni des personnalités comme Noël Chadaré, Iréné Agossa, le professeur Victor Topanou et Gildas Nonnou. Ils ont débattu des fondements d’un État démocratique et de l’indépendance de la justice, soulignant les avancées réalisées et les défis persistants en matière de gouvernance.
L’importance du colloque a été marquée par la présence de figures historiques telles que Bruno Amoussou, Kolawolé Idji et Abraham Zinzindohoué, ainsi que de plusieurs ministres, députés et cadres du parti. Ces échanges, riches en enseignements, témoignent de la volonté de l’UP-R de s’inscrire dans une dynamique de réflexion et d’adaptation, tout en restant fidèle aux principes démocratiques issus de la Conférence nationale.
Alors que les discussions se poursuivent, ce colloque réaffirme la nécessité d’un débat permanent sur l’évolution du système politique béninois, entre fidélité aux idéaux fondateurs et ajustements face aux réalités contemporaines.