La Maison-Blanche a publié une liste officielle des migrants irréguliers africains concernés par un vaste programme d’expulsions. Ce décret, initié sous l’administration Trump, vise 37 121 ressortissants issus de 47 pays africains. Ce chiffre reflète l’ampleur des mesures prises, provoquant des vagues de réactions au sein de la diaspora africaine et des gouvernements concernés.
Répartition des migrants par région africaine
Afrique de l’Ouest : 17 798 migrants ciblés
Cette région représente près de 48 % du total des expulsions africaines. Les pays les plus touchés incluent :
- Nigeria : 3 690
- Mauritanie : 3 822
- Ghana : 3 228
- Guinée : 1 897
- Sénégal : 1 689
- Côte d’Ivoire : 1 225
- Mali : 929
- Gambie : 1 035
- Sierra Leone : 1 563
- Bénin: 102
- Togo : 427
- Autres : Guinée-Bissau (48), Cap-Vert (314), Burkina Faso (303), Niger (642).
Afrique de l’Est et Corne de l’Afrique : 10 732 migrants ciblés
Cette région subit également un impact significatif, notamment avec :
- Somalie : 4 090 (le chiffre le plus élevé pour un pays africain).
- Éthiopie: 1 713
- Kenya : 1 282
- Ouganda : 393
- Rwanda : 338
- Autres : Soudan du Sud (136), Djibouti (29), Tanzanie (301), Burundi (462).
Afrique du Nord : 2 523 migrants ciblés
- Égypte : 1 461
- Soudan (Nord): 1 012
- Autres : Algérie (306), Maroc (495), Tunisie (160), Libye (89).
Afrique centrale : 1 746 migrants ciblés
- Cameroun : 1 736 (pratiquement l’ensemble des expulsions dans cette région).
- Autres : Congo (795), Gabon (60), Centrafrique (82), Guinée équatoriale (20), Sao Tomé-et-Principe (1).
Afrique australe : 4 322 migrants ciblés
Bien que moins touchée en termes absolus, cette région compte plusieurs pays affectés :
- Zimbabwe : 545
- Afrique du Sud : 379
- Autres : Angola (662), Zambie (174), Mozambique (14), Namibie (19), Lesotho (11), Botswana (12), Madagascar (5), Seychelles (4), Comores (3).
Un contexte de durcissement migratoire
Ces expulsions s’inscrivent dans une politique migratoire stricte adoptée par les États-Unis, mettant l’accent sur le rapatriement des personnes en situation irrégulière. Le décret inclut une coopération renforcée avec les pays d’origine pour faciliter ces retours forcés, bien que des tensions diplomatiques soient à prévoir.
Les gouvernements africains concernés devront gérer le retour de milliers de citoyens, souvent démunis et déconnectés de leur pays d’origine. Des défis logistiques, économiques et sociaux se posent pour leur réintégration, en particulier dans des nations confrontées à des crises internes.
Un impact humanitaire et diplomatique
Cette décision suscite des critiques auprès des associations de défense des droits des migrants, qui dénoncent une politique « déshumanisante » et « arbitraire ». Les conditions de rétention et de rapatriement restent également un sujet de préoccupation.
De nombreux observateurs soulignent que cette politique pourrait fragiliser les relations entre Washington et plusieurs États africains, notamment ceux déjà partenaires dans la lutte contre le terrorisme ou les programmes de développement.
Perspectives
Alors que les expulsions s’intensifient, la communauté internationale observe avec attention l’impact sur les relations diplomatiques entre les États-Unis et l’Afrique, ainsi que les conséquences pour les migrants rapatriés, souvent victimes de vulnérabilité économique et sociale.
La question reste ouverte : ces mesures strictes répondront-elles aux objectifs sécuritaires des États-Unis ou ne feront-elles qu’exacerber les tensions internationales ?
Un commentaire
Tobossi
Merci pour l’information 🙏❤️