En France, les travailleurs immigrés en situation irrégulière sont confrontés à une double pression : le durcissement des lois sur l’immigration et l’instabilité politique qui paralyse les régularisations. La nomination de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, suivie de la chute du gouvernement Barnier, a aggravé la situation.
Alors que la circulaire de 2012 permettant jusqu’à 30.000 régularisations par an était encore en vigueur, Retailleau a annoncé vouloir la réformer. Cependant, en attendant un nouveau texte, les régularisations sont pratiquement gelées, et les OQTF (obligations de quitter le territoire français) se multiplient. Selon les syndicats et associations, cette politique empêche même l’examen des dossiers, comme en témoigne la suspension des audiences à la préfecture de Paris.
Des manifestations, soutenues par la CGT, la Ligue des droits de l’Homme et d’autres organisations, sont prévues pour dénoncer une politique migratoire jugée de plus en plus répressive. En toile de fond, les syndicats alertent sur les conséquences humaines de ces blocages, craignant une montée des tensions sociales et des violations graves des droits fondamentaux.