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Réformes politiques au Bénin : Patrice Talon ferme sur le code électoral et le système partisan

talon

Le Président béninois Patrice Talon reste ferme sur sa position : la relecture du Code électoral, réclamée par l’opposition, n’est pas à l’ordre du jour. En recevant les membres du Comité de pilotage de l’audit du fichier électoral, désignés par le Cadre de concertation de l’Opposition, il a réaffirmé son refus catégorique de toute modification du cadre électoral en vigueur.

Un rappel ferme à l’opposition

Depuis plusieurs mois, l’opposition insiste sur la nécessité de réviser le Code électoral, qu’elle juge restrictif et source de crises. Toutefois, pour Patrice Talon, cette revendication n’est pas fondée. Il a rappelé à ses interlocuteurs, et plus tôt au président Boni Yayi ainsi qu’au parti Les Démocrates, qu’il comprend leurs préoccupations politiques, mais que le système électoral en place fonctionne bien.

« Nous sommes allés aux élections législatives en 2023, l’opposition qui a accepté d’y participer a obtenu des sièges autant que l’un des partis de la mouvance. Le nombre de députés des Démocrates est égal à celui du Bloc Républicain. Cela prouve que notre système est équilibré et inclusif », a souligné le chef de l’État.

Un code conçu pour structurer la classe politique

Patrice Talon justifie le maintien du Code électoral par son objectif de consolidation du système partisan. Selon lui, la loi électorale vise à contraindre les acteurs politiques à se regrouper pour former de grands partis, aussi bien dans l’opposition que dans la mouvance présidentielle.

« Si les partis de la mouvance se disloquent, ils perdront les élections. Si l’opposition ne se rassemble pas, elle perdra aussi. Nous sommes dans une dynamique de construction », a-t-il affirmé.

Un succès revendiqué de la réforme du système partisan

Revenant sur l’impact des réformes politiques engagées sous son mandat, le président a défendu le bilan du système partisan en vigueur. Selon lui, la réduction du nombre de partis a permis une meilleure gouvernance et une plus grande cohérence dans l’action politique.

« Aujourd’hui, l’Assemblée nationale ne compte que trois partis politiques. Si la tendance se maintient, nous aurons à l’avenir un maximum de quatre ou cinq formations représentées au Parlement », a-t-il déclaré, mettant en avant les bénéfices de cette rationalisation.

Un audit du fichier électoral sans incidence sur le Code électoral

Patrice Talon a également mis en garde contre toute tentative d’instrumentalisation de l’audit du fichier électoral pour relancer la contestation du Code électoral. Il a insisté sur le fait que les règles du jeu sont les mêmes pour tous et que sa détermination à poursuivre les réformes politiques reste intacte.

En somme, la position du chef de l’État est claire : le Code électoral ne sera pas modifié et l’opposition devra s’adapter aux règles en vigueur. Un message sans ambiguïté qui met fin aux espoirs de ceux qui espéraient encore une relecture du texte.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de Publication KAFOWEB

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