Le président de la Chambre administrative de la Cour suprême, Ibrahim Salami, a été reçu en audience le lundi 17 février 2025 par Dandi Gnamou, présidente de la Haute Cour de Justice. Cette rencontre, qui marque la première sortie officielle du nouveau président de la Chambre administrative, revêt une triple signification : personnelle, académique et institutionnelle.
Une visite de courtoisie chargée de sens
En rendant hommage à la réactivité de la présidente de la Haute Cour de Justice qui l’a accueilli avec empressement, Ibrahim Salami a souligné l’importance de cette audience. Il a mis en avant l’expérience institutionnelle exceptionnelle de Dandi Gnamou, qui a exercé au sein des plus hautes juridictions du pays, de la Cour suprême à la Cour des comptes, en passant par la Cour constitutionnelle avant de prendre la tête de la Haute Cour de Justice. Convaincu que cette expertise pourrait l’aider à mieux appréhender ses nouvelles responsabilités, il a exprimé son souhait de s’en inspirer pour optimiser le fonctionnement de la Chambre administrative de la Cour suprême.
Dandi Gnamou, touchée par cette démarche, a salué le parcours remarquable de son hôte, mettant en avant ses compétences académiques et professionnelles. Elle a souligné que son arrivée à la tête de la Chambre administrative ne pourra qu’apporter des avancées significatives à cette juridiction.
Un hommage au chef de l’État pour sa vision institutionnelle
Les deux hauts magistrats ont profité de cette occasion pour exprimer leur reconnaissance envers le chef de l’État, le président Patrice Talon, pour sa capacité à détecter et valoriser les compétences nationales au sein des institutions de la République. Pour Ibrahim Salami, cette nomination traduit une volonté de renforcer les juridictions béninoises avec des profils expérimentés et engagés.
Les défis majeurs de la Chambre administrative
S’exprimant devant la presse après l’audience, Ibrahim Salami a mis en exergue les nombreux défis qui l’attendent dans ses nouvelles fonctions. Parmi les priorités immédiates, il a insisté sur la nécessité de traiter les nombreux contentieux en attente au sein des juridictions de fonds, notamment au tribunal de Cotonou. Il a constaté que des centaines de requêtes restent sans suite, et il s’engage à accélérer leur traitement pour désengorger les juridictions et assurer une meilleure célérité dans les décisions administratives.
Un autre défi d’envergure se profile à l’horizon : la gestion des contentieux électoraux des élections communales de 2026. Dès les premiers mois de cette année électorale, la Chambre administrative de la Cour suprême sera sollicitée pour examiner et trancher des recours en lien avec ces scrutins. Ibrahim Salami assure déjà être à pied d’œuvre pour préparer cette échéance cruciale et garantir un traitement rigoureux et équitable des dossiers électoraux.
Un engagement ferme pour une justice plus efficace
Se déclarant « homme de défis », Ibrahim Salami affirme que son ambition est d’apporter des solutions concrètes aux lourdeurs administratives et aux lenteurs judiciaires. Soutenu par le président de la Cour suprême et fort de son expertise en droit constitutionnel et administratif, il entend insuffler une dynamique nouvelle à la Chambre administrative.
Cette rencontre avec la présidente de la Haute Cour de Justice marque ainsi un tournant symbolique et stratégique, annonçant une collaboration étroite entre les institutions pour le renforcement de l’État de droit au Bénin.