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Tensions Diplomatiques entre la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso : le rappel des diplomates burkinabè, un signe de méfiance croissante

Le rappel immédiat du Chargé d’Affaires burkinabè en Côte d’Ivoire par le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, marque une nouvelle étape dans la montée des tensions diplomatiques entre les deux pays. Ce rappel a été suivi du retour à Ouagadougou de Dié Millogo, chargé d’affaires, accompagné des consuls basés à Abidjan, Soubré, Yamoussoukro et d’autres responsables.

Le 31 décembre 2024, une délégation importante de diplomates burkinabè a quitté Abidjan lors du dernier vol d’Air Côte d’Ivoire pour Ouagadougou. Officiellement, ce départ est justifié par une « fin de mission » décidée par les autorités burkinabè, qui exigent le retour immédiat de ces cadres pour des besoins nationaux.

En temps normal, les affectations diplomatiques durent environ cinq ans. Cependant, des urgences peuvent entraîner des départs anticipés. À ce jour, l’ambassade du Burkina Faso en Côte d’Ivoire fonctionne avec un personnel réduit, sous la direction intérimaire du conseiller des affaires, M. Kambou.

Un climat de méfiance qui s’aggrave

Ces événements traduisent un refroidissement notable des relations entre le régime d’Alassane Ouattara et la junte militaire du MPSR2. Bien qu’aucune rupture formelle n’ait été annoncée, la méfiance mutuelle s’accentue, affectant la coopération entre deux pays autrefois liés par des relations historiques solides.

Il est à noter que depuis juillet 2024, la fin de mission avait été officiellement notifiée à l’ambassade burkinabè d’Abidjan. Actuellement, ni le Burkina Faso ni la Côte d’Ivoire n’ont d’ambassadeurs actifs dans leurs représentations respectives. Un principe de réciprocité pourrait être appliqué prochainement, amplifiant davantage les tensions.

Impact sur la communauté burkinabè en Côte d’Ivoire

Dans ce contexte incertain, la communauté burkinabè résidant en Côte d’Ivoire doit désormais se contenter de services diplomatiques limités. Les démarches administratives sont réduites au strict minimum, en attendant une éventuelle normalisation des relations entre les deux pays.

Ce nouvel épisode illustre les difficultés croissantes d’un voisinage jadis cordial, désormais marqué par des divergences politiques et une méfiance réciproque.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de publication KAFOWEB !

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