Dans une volte-face administrative notable, la préfète du département de l’Atacora, Déré Lydie Martine Chabi Nah, a officiellement abrogé la mesure imposant le port obligatoire de la tenue traditionnelle chaque jeudi dans les services publics. Cette décision, initialement instaurée pour promouvoir la culture béninoise, avait suscité diverses réactions au sein de la population et des agents de l’État.
L’arrêté initial, émis en avril 2025, visait à renforcer l’identité culturelle en incitant les fonctionnaires à arborer des tenues traditionnelles une fois par semaine. Cependant, cette directive a été perçue par certains comme une contrainte vestimentaire, soulevant des débats sur la liberté individuelle et la pertinence d’une telle obligation dans un cadre professionnel.
Face aux critiques et aux préoccupations exprimées, la préfète a émis une lettre circulaire , adressée à l’ensemble des maires du département, annonçant la levée de cette obligation. La note précise que le port de la tenue traditionnelle redevient facultatif, laissant ainsi aux agents publics la liberté de choisir leur habillement, tout en respectant les normes de décence et de professionnalisme.
Cette décision reflète une volonté d’équilibrer la promotion des valeurs culturelles avec le respect des libertés individuelles. Elle souligne également l’importance d’une approche inclusive et consensuelle dans l’élaboration des politiques publiques, surtout lorsqu’elles touchent aux aspects identitaires et personnels des citoyens.
La levée de cette mesure ouvre désormais la voie à une réflexion plus approfondie sur les moyens de valoriser la culture nationale sans empiéter sur les libertés individuelles, un équilibre essentiel dans une société démocratique et pluraliste.
