Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 avril 2025, un drame s’est produit à Avrankou, dans le département de l’Ouémé. Une femme, domiciliée dans le quartier Gbagbo, a mis fin à ses jours en se jetant dans un puits, accablée par une dette de 90 000 francs CFA qu’elle n’a pas pu honorer.
La somme, contractée auprès des apprentis de son époux dans le cadre d’une cotisation, est devenue un fardeau insupportable à l’approche de son échéance. Submergée par l’angoisse et peut-être par la pression sociale, la victime a posé un acte tragique : elle s’est déshabillée avant de se jeter dans le puits, laissant ses vêtements soigneusement déposés à proximité.
Alertés, les sapeurs-pompiers sont intervenus dans la matinée du dimanche 21 avril pour repêcher le corps sans vie de la défunte. Ce drame, aussi bouleversant qu’inquiétant, met en lumière les effets destructeurs de la stigmatisation liée aux difficultés financières, le manque criant de soutien psychologique et l’insuffisance de prise en charge de la santé mentale au Bénin.
Au-delà du montant de la dette, il est possible que d’autres éléments personnels ou sociaux aient contribué à la détresse de cette femme. Ce fait divers tragique appelle à une réflexion profonde sur l’urgence de bâtir un environnement bienveillant, où chacun peut parler de ses souffrances sans honte ni crainte, et où l’accès à une assistance psychologique devient une priorité publique.