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Burkina Faso : Ibrahim Traoré accuse les médias occidentaux de manipulation

Burkina Faso : Ibrahim Traoré accuse les médias occidentaux de manipulation

Les récentes déclarations du capitaine Ibrahim Traoré ont relancé le débat sur le rôle des médias internationaux en Afrique. Lors d’une cérémonie officielle le 20 mars 2025 dans la région du Plateau Central, le chef de l’État burkinabè a pris pour cible certains médias occidentaux, notamment Jeune Afrique, qu’il accuse d’avoir tenté d’influencer son régime en échange d’une couverture médiatique favorable.

Des accusations directes contre Jeune Afrique

Selon le président de la transition, des démarches auraient été entreprises par certains médias pour obtenir des paiements en échange d’articles destinés à redorer l’image de son gouvernement. « Ils nous ont approchés entre 2022 et 2023, en utilisant divers canaux, pour nous convaincre de payer afin qu’ils embellissent notre réputation », a-t-il affirmé, en précisant détenir des preuves de ces sollicitations.

D’après Ibrahim Traoré, cette stratégie ne serait pas un cas isolé mais plutôt une méthode récurrente utilisée pour exercer une pression sur les dirigeants africains. Il explique que plusieurs chefs d’État cèdent à ces propositions en versant des sommes d’argent régulières pour garantir une image positive dans la presse occidentale.

Une mise en garde aux Africains

Dans son intervention, le capitaine Traoré a exhorté les populations africaines à prendre du recul face aux informations relayées par ces médias. Il estime que la désinformation constitue une menace sérieuse pour l’avenir du continent. « Nous vivons cette réalité au quotidien. Tant que nous continuerons à prêter attention à ces fausses informations, elles finiront par façonner notre perception du monde. L’Afrique doit s’émanciper de cette influence médiatique et se concentrer sur son développement », a-t-il insisté.

Depuis son accession au pouvoir en 2022, Ibrahim Traoré s’est imposé comme une figure du panafricanisme et de la lutte contre l’ingérence occidentale. Son discours souverainiste s’est accompagné de décisions radicales, comme la rupture des accords militaires avec la France et les États-Unis, marquant un tournant dans les relations diplomatiques du Burkina Faso.

Une situation sécuritaire préoccupante

Pendant que ces tensions médiatiques occupent le devant de la scène, le Burkina Faso continue de faire face à une recrudescence des attaques terroristes. La montée en puissance des groupes armés dans plusieurs régions du pays met le gouvernement sous pression, l’obligeant à renforcer ses efforts sécuritaires et à chercher de nouveaux partenaires stratégiques.

Alors que les accusations du capitaine Traoré alimentent le débat sur la crédibilité des médias internationaux, elles soulèvent également une question essentielle : comment l’Afrique peut-elle reprendre le contrôle de son récit sans dépendre d’acteurs extérieurs ? Une interrogation qui reste au cœur des enjeux géopolitiques du continent.

Auteur

Firmin SOWANOU

Firmin SOWANOU

Directeur de Publication KAFOWEB

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