Abidjan, le 5 mars 2025 – En visite de travail et d’amitié en Côte d’Ivoire, le président ghanéen John Dramani Mahama a été sollicité par son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, pour jouer un rôle de médiation en vue du retour du Mali, du Burkina Faso et du Niger au sein de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Face aux défis sécuritaires et humanitaires qui secouent ces pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), le président Ouattara a plaidé pour une réintégration rapide, soulignant les avantages d’une union régionale forte et solidaire. « Nous vous faisons confiance, Monsieur le Président, pour qu’à l’occasion de vos rencontres avec ces pays frères, vous puissiez les convaincre de réintégrer la CEDEAO », a déclaré le chef de l’État ivoirien.
De son côté, John Dramani Mahama a estimé que tout espoir n’était pas perdu et qu’un dialogue restait possible pour ramener ces États dans le giron communautaire. « J’ai pris bonne note de vos préoccupations (…) Nous ferons tout notre possible pour traiter cette question de la manière la plus adéquate », a-t-il assuré.
Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont officiellement quitté la CEDEAO le 29 janvier 2025 après une série de tensions diplomatiques avec l’organisation. Une tentative de médiation, menée en décembre 2024 par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, n’avait pas abouti. Aujourd’hui, la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux poids lourds de la région, tentent une nouvelle approche pour éviter un isolement durable de ces pays et restaurer la stabilité sous-régionale.