Le 9 mai 2025, Sylvia Bongo Ondimba, ancienne Première dame du Gabon, et son fils Noureddine Bongo Valentin ont été placés en résidence surveillée dans leur villa du quartier de la Sablière à Libreville. Cette décision intervient après plusieurs mois de détention, dans un contexte de transition politique marqué par l’arrivée au pouvoir du général Brice Oligui Nguema.
Un retour sous surveillance
Depuis le coup d’État du 30 août 2023, qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba, la famille Bongo est au centre de l’attention. Ali Bongo, bien que non inculpé, est également assigné à résidence dans la même villa. Sylvia Bongo et son fils Noureddine sont quant à eux accusés de détournements massifs de fonds publics et de mauvaise gouvernance, selon les autorités de transition .
Une transition politique en cours
Le général Brice Oligui Nguema, ancien chef de la garde républicaine, a été investi président de la transition le 4 septembre 2023, promettant de rendre le pouvoir aux civils par des élections crédibles . Le 12 avril 2025, il a été élu président avec 94,85 % des voix, selon la Cour constitutionnelle . Son investiture a eu lieu le 3 mai 2025, marquant la fin officielle de la période de transition.
Un climat de méfiance
La décision d’assigner Sylvia Bongo et son fils à résidence, sans communication officielle sur les motifs, alimente les spéculations. Leur retour dans la sphère publique, même sous surveillance, est perçu par certains comme un geste d’apaisement, tandis que d’autres y voient une manœuvre politique dans un contexte où la famille Bongo reste une figure controversée.
Le nouveau président a annoncé des projets majeurs pour 2025, notamment dans les infrastructures et l’économie, visant à diversifier les sources de croissance et à réduire la dépendance du pays aux revenus pétroliers . Cependant, les défis restent nombreux, avec une population dont un tiers vit dans la pauvreté malgré les ressources naturelles du pays.