La Police républicaine du Bénin a intensifié sa lutte contre la criminalité en col blanc. Le 15 février 2025, la Direction générale de la Police a présenté un bilan détaillé de plusieurs opérations ayant conduit à l’interpellation de hauts cadres impliqués dans des affaires de corruption et d’escroquerie. Ces interventions témoignent de la volonté des autorités de mettre fin à l’impunité et de restaurer la confiance dans les institutions publiques.
Un notaire dans le viseur pour escroquerie et abus de fonction
Lors de son point de presse, le Commissaire Major Éric Orou Yérima a révélé l’arrestation d’un notaire accusé d’escroquerie et de falsification de documents officiels. Selon la Police, ce dernier aurait utilisé des faux documents pour faire signer au propriétaire d’un immeuble à Akpakpa un acte de vente frauduleux. Le bien immobilier aurait ensuite été transféré, à l’insu du véritable propriétaire, à un complice.
Interpellé le 7 février 2025, le notaire mis en cause a été présenté au Procureur spécial près la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET), marquant ainsi une avancée dans la traque des délinquants en col blanc.
Corruption dans les marchés publics : des hauts fonctionnaires épinglés
La Police a également mis en lumière une affaire de corruption dans l’attribution de marchés publics impliquant la Direction départementale du cadre de vie et des transports de l’Atlantique. Le responsable de cette structure aurait détourné des procédures de passation de marchés en faveur d’entreprises appartenant à ses proches et amis. Selon les enquêteurs, cette pratique illégale aurait perduré pendant plus de 15 ans, lui permettant d’amasser illicitement d’importantes sommes d’argent.
L’affaire a éclaté après qu’une de ses complices, victime d’un différend financier, a porté plainte. L’accusé aurait ainsi perçu frauduleusement une somme de 10 millions de FCFA. Suite à ces révélations, il a été arrêté et mis à la disposition de la justice.
Une affaire de corruption touche la Présidence de la République
La vague d’arrestations ne s’est pas arrêtée au niveau départemental. Le Commissaire Major Éric Orou Yérima a également annoncé l’interpellation du délégué du Contrôleur financier en poste à la Présidence de la République. Ce cadre est soupçonné d’avoir mis en place un système de corruption passive et de rançonnement des opérateurs économiques dans le cadre de l’attribution de marchés publics.
Arrêté le 7 février 2025, il fait l’objet d’une enquête approfondie afin d’identifier d’éventuels complices et d’évaluer l’ampleur du réseau de corruption au sein de l’administration présidentielle.
Une Police déterminée à assainir les finances publiques
Face à ces multiples scandales, la Police républicaine se veut ferme et déterminée. Le Commissaire Major Éric Orou Yérima a réaffirmé l’engagement des forces de l’ordre à lutter contre les pratiques frauduleuses et à garantir que “nul ne soit au-dessus de la loi”.
Ces arrestations en série envoient un signal fort : l’ère de l’impunité semble toucher à sa fin au Bénin, et les autorités affichent une volonté accrue d’assainir la gestion publique. Toutefois, la question demeure : jusqu’où ira cette croisade contre la corruption ?
Un commentaire
Gg
Mdr et les petits brouteurs qui prennent nos copines ils en disent quoi ?