La Cour constitutionnelle du Bénin ouvrira ce jeudi 16 janvier 2025 sa première audience plénière de l’année avec quatorze dossiers inscrits à son rôle. Parmi ces recours, trois attirent particulièrement l’attention en raison de leur impact potentiel sur l’avenir politique du pays :
- La relecture du Code électoral sous le feu des critiques
Philippe Goukpanian a saisi la Cour pour contester les modifications apportées au Code électoral par le parlement en 2024. Ces changements, concernant notamment le parrainage, le seuil d’éligibilité, et la répartition des sièges, sont jugés sources de tensions par l’opposition. À l’approche des élections générales de 2026, cette décision sera déterminante pour la suite du processus électoral.
- La désignation contestée des chefs quartiers et villages
La CENA a confié cette tâche aux partis politiques UPR, BR, et FCBE. Cependant, Nourénou Atchadé, député des Démocrates, remet en cause l’éligibilité de l’UPR, arguant que ce parti n’existait pas lors des communales de 2020. Cette contestation soulève des questions sur la légitimité et les critères de répartition.
- Une requête explosive contre la vice-présidente Mariam Chabi Talata
L’ancien député Guy Dossou Mitokpè accuse la vice-présidente de violations des articles 23, 34 et 42 de la Constitution. Ce recours, très médiatisé, pourrait fragiliser la haute sphère de l’exécutif.
Les décisions de la Cour sur ces trois recours stratégiques sont attendues avec impatience et pourraient influencer durablement le paysage politique béninois.