Une nouvelle controverse agite la scène politique béninoise suite aux déclarations fracassantes de Candide Azannaï, président du parti Restaurer l’Espoir. L’ancien ministre délégué à la Défense a lancé des accusations qui pourraient révéler des fissures au sein de la majorité présidentielle.
Des accusations qui visent l’entourage présidentiel
Dans une sortie médiatique remarquée, Candide Azannaï affirme que Joseph Djogbénou, actuel président du parti Union Progressiste le Renouveau, aurait été “trahi” par le Président Patrice Talon. Plus surprenant encore, ces révélations auraient été transmises par l’entremise de Badirou Aguemon, récemment nommé ambassadeur du Bénin au Koweït.
Selon les propos d’Azannaï, Aguemon aurait joué les intermédiaires pour organiser une rencontre entre lui et Joseph Djogbénou, ancien président de la Cour constitutionnelle. Lors de ces échanges, l’ambassadeur aurait tenu des propos critiques envers le chef de l’État, évoquant notamment cette supposée “trahison” envers Djogbénou.
Une tentative de rapprochement politique avortée
La révélation la plus inattendue concerne la démarche de Joseph Djogbénou qui, toujours selon Azannaï, aurait cherché à le rencontrer en passant par Badirou Aguemon comme intermédiaire. Cette tentative de rapprochement entre deux figures politiques aux positions traditionnellement opposées soulève de nombreuses questions sur les reconfigurations en cours dans le paysage politique béninois.
“Qu’il vienne démentir si ce que je dis est faux”, a lancé avec assurance Candide Azannaï, mettant ainsi au défi l’ambassadeur de réfuter ses allégations.
Un silence qui interroge
Face à ces accusations graves, le silence de Badirou Aguemon interpelle. Sa récente nomination comme ambassadeur du Bénin au Koweït contraste avec les critiques qu’il aurait formulées contre le Président Talon, si l’on en croit les déclarations d’Azannaï.
Pour l’opinion publique et les observateurs de la vie politique béninoise, une clarification s’impose. Badirou Aguemon a-t-il effectivement servi d’intermédiaire entre Djogbénou et Azannaï ? A-t-il réellement tenu des propos critiques à l’encontre du chef de l’État ? La transparence sur ces questions permettrait d’éclaircir ce qui apparaît comme un possible jeu d’alliances et de rivalités au sommet de l’État.
En attendant une éventuelle réaction des principaux intéressés, ces révélations alimentent les spéculations sur d’éventuelles fractures au sein de la majorité présidentielle, à un moment où l’unité politique est plus que jamais nécessaire pour faire face aux défis qui attendent le Bénin.